Vœux d’espoir et de courage à tous les Aidants

L’année 2014 ne se termine pas sur une note d’optimisme pour les Aidants.
Force est de constater que le report de l’entrée en vigueur de la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, qui comprend des mesures très attendues par les Aidants, témoigne d’une profonde contradiction entre l’attention que les Aidants semblent susciter auprès des pouvoirs publics, et les moyens que ces derniers sont prêts à dédier à leur soutien.
… et il ne s’agissait là que d’un modeste et limité « droit au répit »…
Que dire du chemin qui reste à parcourir pour une réelle politique de soutien !…
Vous le savez, nous sommes à la Maison des Aidants-Aidants en Mouvement, en faveur d’une implication des Aidants eux-mêmes dans leur destinée commune. Nous nous employons à les y aider. En cette année qui s’ouvre, et plus que jamais devant l’apparent recul d’intérêt des pouvoirs publics, nous les encourageons à se relier, se fédérer, s’organiser.
Bien conscient que cela est plus facile à dire qu’à faire, je souhaite rappeler que c’est toutefois possible, puisque d’autres Aidants, dans d’autres pays le font. Les grandes associations qui ont vu le jour dans les années 60 (AFM, UNAPEI, UNAFAM, ANPEA… pour n’en citer que quelques unes) et jusque dans les années 80 (France Parkinson, France Alzheimer, Autisme France…) ont été portées par un mouvement « de la base » et ont su représenter l’intérêt des malades autant que des parents et des familles.
Certains objecteront que ces associations sont fondées sur la similitude de situation… mais le fait d’être Aidant n’est-t-il pas une similitude de situation au-delà des formes de handicap ou de maladie ?… Etats-Unis, Angleterre, Belgique, Canada… notamment ont des regroupements d’Aidants qui se posent en interlocuteur des pouvoirs publics, comme le sont en France les grandes associations déjà citées.
Alors au risque de sembler utopique, à contre-courant, ou chantant faux… je souhaite à tous les Aidants pour cette année 2015 de prendre de plus en plus conscience de leur rôle et de leur identité d’Aidants, pour trouver la force de s’unir et d’exprimer leurs légitimes exigences.
Mon souhait serait de commencer un édito en écrivant non pas ce que vous avez lu au premier paragraphe, mais : « Les Aidants ont obtenu que l’entrée en vigueur de la loi qui les concerne ne soit pas reportée »…
Mes vœux les plus sincères d’espoir et de courage à tous les Aidants et à leurs proches.
Pascal JANNOT

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